Que vous soyez bientôt en congés ou déjà sur la route du retour, c’est le moment parfait pour une invitation au voyage au-delà de la Mer Baltique, dans les terres verdoyantes de nos voisins nordiques, la Finlande. Partons à la découverte de quelques-unes des spécificités sociales et culturelles les plus marquantes des DRH finlandaises. Quelles sont les pratiques dont il est possible de s’inspirer, mais aussi les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien ? Entamons notre petit séjour au pays du Père Noël, du sauna et… de la qualité de vie au travail.
La parité au bureau, l’exception finlandaise ?
Historiquement, la Finlande est le premier pays au monde à adopter le suffrage universel sans restrictions sexuelles, sociales ni raciales. Qu’en est-il de l’égalité professionnelle en Finlande aujourd’hui ?
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Malgré la loi finlandaise censée assurer l’égalité des droits entre hommes et femmes, force est de constater qu’en pratique, il existe encore aujourd’hui de nombreuses disparités entre les deux sexes sur le plan professionnel. Sur le plan des salaires d’abord, un écart de 8% subsiste (information relayée par YLE datant de 2013) en faveur des hommes, ce qui est un peu moins qu’en France, où l’écart se situe en moyenne à 12,8 % (source : mai 2016). Du côté des primes, et selon la même étude, les hommes continuent d’obtenir en moyenne 200€ de plus que les femmes. Pour accroître encore cet écart, l’accès à la formation penche également du côté des hommes, bien que les femmes soient près de deux fois plus nombreuses à en faire la demande : 2,7 jours de formation par an sont accordés aux hommes contre 2,39 chez les femmes. Les entreprises ont pourtant obligation de veiller au respect de cette équité, mais seuls quelques cas isolés de discrimination font l’objet d’une enquête chaque année (selon cet article d’YLE).
En termes de formation initiale, la Finlande fait office de cas unique en son genre : 87 % des femmes ont l’équivalent d’un diplôme de fin d’études secondaires, contre 82 % des hommes, tendance inverse au reste du monde, selon les chiffres de l’OCDE. Ceci est aussi vrai au niveau universitaire, où il y a plus de femmes qui obtiennent un diplôme d’enseignement supérieur, avec un taux de 47 % comparé à 34 % pour les hommes. C’est un écart très important au vu de l’écart moyen de l’OCDE (4% de différence en moyenne).
Ce haut niveau d’études permet à 68% des femmes finlandaises de travailler, ce qui est un très bon taux en comparaison de la moyenne européenne de 58%. Qui plus est, c’est un taux très proche de celui masculin de 69%. Ce faible écart prouve que la Finlande a brillamment réussi à faciliter l’accès au travail des femmes. Toutefois, l’inégalité persiste au niveau des responsabilités en entreprise. Moins d’un poste à haute responsabilité sur quatre est accordé à une femme, selon cette infographie. Toujours selon cette source, la Finlande arrive 27èmesur l’échelle mondiale, ce qui est un peu moins bien qu’en France (25ème). Cocorico !
Malgré quelques très bons résultats, la Finlande a encore du chemin à faire en matière de parité en entreprise.
Source : YLE